Les systèmes d'exploitation libres.

Il existe plein de systèmes d'exploitations différents installables sur un ordinateur...

Qu'est-ce qu'un système d'exploitation ?

Tout d'abord le système d'exploitation est un programme au même titre que les applications tels que les navigateurs internet... etc... Cependant, c'est lui qui est directement lancé au démarrage de l'ordinateur.

Son but est alors de :

• Synchroniser les autres programmes entre eux afin de leur partager le temps de calcul : chaque programmes effectue quelques instructions puis le système d'exploitation passe la main au programme suivant, maintenant ainsi une illusion de simultanéité.

• Donner aux programmes une interfaces pour les périphériques : gérer les entrées avec le clavier, la souris... etc, les sorties avec l'écran, les haut-parleurs...

• Gérer le stockage des fichiers en maintenant un système de fichier cohérent sur les périphériques tels que les disques durs, les clés USB...

Dans le système d'exploitation, le "noyau" est la partie la plus importante puisqu'il s'agit du cœur du système, les autres composants étant plus ou moins superflus voire facultatifs, comme le gestionnaire de fenêtres ou le serveur d'affichage...

Les différents systèmes d'exploitations existants

Il existe, sur ordinateur, :

• Windows : le plus connus et le plus installés sur les ordinateurs. Il contient un noyau de type MS-DOS, qui lui est propre. Il ne fonctionne que sur des architectures x86*.

• Mac OS X : ne fonctionnant que sur des ordinateurs Mac. Il possède un noyau de type UNIX et fonctionne sous l'architecture PowerPC

• Linux : réparti en plusieurs "distributions". Il contient un noyau de type UNIX mais réécrit de zéro et appartient au logiciel libre. Il a pour avantage de fonctionner sous toues les architectures : x86, PowerPC, ARM...

• BSD : un autre OS libre avec un noyau UNIX.

Sur les portables, on pourrait citer depuis 2000 Android (dérivé de linux, sans GNU), Windows Phone et Mac OS X.

Les différentes distributions linux

Linux fonctionne grâce à des "paquets". Il s'agit des composants du système d'exploitation : le noyau, le serveur d'affichage... par exemple.

Il existe plusieurs moyen d'agencer ces paquets, de les maintenir, de les mettre à jour... Chaque distribution Linux possède sa propre philosophie quant à ce sujet mais elles ont toutes pour point en commun d'avoir un noyau Linux.

Il y a :

• Archlinux : qui maintient ses paquets en "rolling release", c'est-à-dire que le système est toujours à jour à la dernière de chaque paquet.

• Gentoo : qui propose de compiler les paquets sur l'ordinateur hôte.

• Debian : qui utilise le système des "grandes mises à jours" : certains paquets, "insignifiants", sont mis à jours en continus mais le gros du système (et surtout le noyau) ne sont mis à jour que lors du changement de version. (Ubuntu est un dérivé très connu de Debian; il a pour but de donner une expérience à l'utilisateur la plus simple possible).

• Red Hat : une autre distribution à "grande mise à jour". Son dérivé le plus connu se nomme Fedora.

• Et bien d'autres...

Comment tester ou installer une distribution Linux ?

Si l'on prend l'exemple de Ubuntu qui signifie "Je suis ce que je suis car nous sommes ce que nous sommes", il suffit de télécharger l'image iso de l'Os puis de la mettre sur une clé USB de manière à la rendre auto-bootable grâce à un logiciel adapté. En démarrant l'ordinateur sur cette clé (en passant par le BIOS ou l'UEFI par exemple), il est alors possible d'essayer l'OS sans modifier le disque dur ou de l'installer de manière interactive.

32 ou 64 bits ?

Il s'agit de la taille en bit, des instructions que peut gérer l'ordinateur. Un système d'exploitation 32 bits peut fonctionner sur un ordinateur 64 bits (avec quelques désavantages) alors qu'un OS 64 bits ne peut pas fonctionner sur un 32 bits (les instructions sont trop grandes).

*AMD64 ou x86_64 est un dérivé de l'x86

Les systèmes d'exploitation libres, logiciels libres et hackers légaux

L'exemple de GNU

GNU est un système d'exploitation libre lancé en 1984. Son nom est un acronyme récursif : "GNU is Not UNIX"; et il reprend les concepts et fonctionnement d'UNIX, c'est-à-dire l'utilisation de tous les logiciels libres, mais aussi un esprit de coopération entre les utilisateurs sans propriété intellectuelle. En effet, on ne peut pas réellement comprendre le ce qu'est le projet GNU si on néglige les motivations, relevant de l'éthique et de la philosophie politique. Les codes sources sont fournis sur simple demande et librement modifiables par le client. L'utilisateur n'est ni esclave de la machine et de ceux qui auraient l'exclusivité de sa programmation, ni de cartels monopolisant des connaissances en fonction de leurs intérêts. Le projet GNU œuvre pour une libre diffusion des connaissances, ce qui n'est pas sans implications politiques, éthiques, philosophiques et sociales, sociétales. Il s'agit d'ailleurs du modèle de coopération qui a toujours été celui des université.

En 1985, la Free Software Foundation est créée et finance le projet GNU, des développeurs pour contribuer au projet, et des documents et logiciels ayant été réalisés par des bénévoles. A ce titre, les communautés internationales universitaires et scientifiques contribuent énormément à la variabilité de ces projets. En 2004, l'Unesco élève le logiciel libre au rang de patrimoine mondial de l'humanité et confère à GNU la valeur symbolique de "Trésor du monde" !

Les hackers légaux

Dès les années 1950, les premiers ordinateurs étaient la proie de jeunes étudiants qui les "bidouillent" la nuit, en dehors des créneaux horaires d'utilisation encadrée. Il tiennent vraiment à la libre diffusion de l'information et de la science informatique.

Un hacker est défini comme une personne qui se délecte de la compréhension approfondie du fonctionnement interne d'un système, en particulier des ordinateurs et réseaux informatiques. Ce sont des hackers qui ont créé l'Internet, qui ont fait du système d'exploitation Unix ce qu'il est de nos jours et qui ont fait tourné le World Wide Web.